une trace
l'ombre d'un mot
usé fatigué
il disait
assise près de moi
contre moi
dans le matin d'un tourbillon
là où tes yeux se perdent
et dérivent en bleu
je perds la trace
sur la page à petit carreaux
jaunie au temps ancien
près de nous
la forêt se rapproche
dense épaisse
plus sombre que jamais
les mots s'étouffent
sous la couverture
ils vibrent encore
un peu
dans le lointain
seuls
(PL / 1994 / huile - extrait)