le silence abrupt celui qui vide les nuits creuse les heures jour après jour toujours plus dans le vent chargé de mots criés qui résonnent au gré des tourments dans le noir toujours plus en transparence apparait le blanc de nuit
elle aurait une petite voix faite de mots justes nés du vent avec un peu de parfum jasmin ou celui des vieilles roses du jardin du bout des routes elle aurait les yeux plein d'étoiles le coeur comme un soleil pour dire en silence une seconde d'éternité comme un écho de tendresse ou un bouquet de vieilles roses du jardin du bout du jour pour la nuit
une trace l'ombre d'un mot usé fatigué il disait assise près de moi contre moi dans le matin d'un tourbillon là où tes yeux se perdent et dérivent en bleu je perds la trace sur la page à petit carreaux jaunie au temps ancien près de nous la forêt se rapproche dense épaisse plus sombre que jamais les mots s'étouffent sous la couverture ils vibrent encore un peu dans le lointain seuls (PL / 1994 / huile - extrait)
la principale impression reste floue avec le temps s'estompe se perd dans les gris bleutés dérisoires attentes je me souviens la caresse de ta peau le long des jours comme l'image froissée détachée de la nuit serrée gravée au fond réminiscences bleutées je les rêve encore rouges
Londres et peau blanche transparence du coeur profondeur bleu pastel Londres m'a caché Montparnasse je ne l'ai pas vue Combien de fois faut-il vivre pour enfin vivre Londres et Montparnasse
résiste au coeur du monde à la furie déferlante de la bêtise des dogmes chante la vie la liberté surtout celle de penser vit l'amour au lieu de le chercher il est partout
le jour et le vent la glace et la fournaise les rires du malheur la route et l'impasse la couleur et l'ombre la peau de l'envie le couloir et la mort les promesses et l'ennui ta main dans la mienne comme un ventre blanc respiration tremblante inonde ma nuit
collée à la mémoire du vent peau blanche frissonne dessine l'horizon en courbes douces éveil du sens touchée profondeurs intimes vibrance air tiède échine jusqu'à ton sein ombre du temps déjà ancien dans le bleu du temps tes yeux lèvres
avant de disparaître tu aurais voulu connaître l'ombre d'un château la chaleur d'un manteau dans la tête tu n'avais qu'un air de fête rien d'autre tu riais nuit et jour de ton corps tu vivais haïe des femmes les hommes te payaient tu dépensais tout en parfum en bas blancs en robes décolletées en alcools prohibés dans la tête tu n'avais qu'un air de fête rien d'autre (Les Merveilleux Nuages - part 2 / 13 février 1969)
Tumulte de terreur dans une rue sans heure sur ton passage rose aux paupières mauve Sous un chapeau de nuages S'abaissent les sages à tes pieds de cristal
inversement de style poudre de rose air surchauffé d'un mai comme un "fait ce qu'il te plait" éclat d'étoiles au bord des lèvres ambiance radios libres d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître
temps d'absence de toi au fond trop de douleurs de toi en silence écorché des griffures de toi si profondes nos résistances usent nos coeurs nos vies nos âmes
Mon dieu comme elle ressemble à celle assise près de moi le lac était orange et des reflets bleus comme un sourire après une nuit chaude Et du nid de ses cheveux ses yeux sombres et charmants éclairaient le matin d'août (La neige verte / 24/11/1071 / La Roche / Foron)
le temps n'a plus le sens ordinaire derrière les mots s'embusquent l'ourlet la coupure le fil les lignes dérident le motif s'écartent en signe d'abandon 3 couleurs survivent pour voir l'Y couvre l'éclat de la lame coupante pose le rose ouvre le bleu déchire le rouge le sang qui coulera cette nuit sans la lune noire
j'ai trop pensé trop désiré revoir... le temps déroulait ses heures parfois plus des semaines entières j'ai vu arriver les mois j'ai pas envie d'écrire les années pourtant je me suis fabriqué des rêves d'abord des images dans mes nuits puis avec une encre sur du papier avec des mots entiers c'est après que j'ai mis de la couleur je me suis rendu compte alors de la difficulté de vivre de respirer j'ai voulu disparaître dans le silence dans la mémoire avant de me rendre compte que tu étais là
Dans mes nuits froides Au milieu des rigueurs d'un hiver arrivant L'humidité qui recouvre tout dans l'indifférence Je sens Je vois Je devine Ta silhouette Ton ombre Ton sourire Je pense à toi Je t'aime
trace de tes ongles griffée depuis l'horizon comme un mystère comme une révolution en rage sage dans tes rêves cris passions vers l'éternel rouge au bord des doigts bleu dans l'âme comme nuit dans toi en nage rage dans le noir éclaire moi ta nuit en rouge en balance volutes du corps comme une ombre lourde tendre au dessus