lundi 1 février 2010

Le noir te va si bien


Les grandes manipulations
Eclatent sous l'oeil
Absurde des caméras





(PL / "Tout En Rougissant" aquarelle 1993)






Un nouvel ordre va naître...
L'accouchement se devait
Pourtant d'être sans douleur.

(le 22/01/1991 ; 24h59)








(PL Huile 1993 / Un si joli petit Nuage)










lundi 25 janvier 2010

J + 2



Déjà
2 jours de guerre
2 jour de bombes
2 jours de questions
2 jours de survie
et des secondes interminables
... quelque part

(18/01/1991 / pas loin d'un golf pas très clair)




(PL / crayon / HssNOM75 / 1993 )












vendredi 22 janvier 2010

Excellence


Portrait au vinaigre fin
Pasteurisé pour éviter le
mauvais goût

toutefois

... Ce qu'il y a de beau en nous
C'est dans les autres que nous le voyons

(24/01/92 - effet miroir)




(PL / Herios in the night / 1993)










mardi 12 janvier 2010

Maud


Les yeux mauves
de Maud
Lèvres violettes
Longs cheveux bleu céleste

Elle avance
Grande
Immobile





(PL / Model / Pastel 26-05-1993)









Les yeux fixes
Lèvres froides, sensuelles
Son pas est régulier
Ses mains, d'une extrême pâleur
Presque translucides

Corps frais
Etincelant comme la première étoile du soir
Parfait
Désarmant
Modelé avec amour
Pendant des millénaires

Elle laisse derrière elle
Une traînée rose
jusqu'à l'infini

La rue est déserte
C'est la fin de l'automne
Je rentre chez moi fatigué grelottant
Regard vide
... de Maud

(mercredi 5 novembre 1969)


dimanche 10 janvier 2010

Champ de larmes


Une montagne de chute d'os
Perce les bleus barbelés
dans la pâleur des premiers frimas

La terre transpire encore
Et les herbes brûlées
Saluent bien bas et
Avec indulgence
Le visiteur effrayé




(PL / Luciol069 / sept 2003)







Des gros nuages de souvenirs
Couvrent la terre
Ferment la tombe





(PL / Herbes avant chaos / 16.04.2009)






De gros nuages d'espérance
Eclairent la nuit

Et le visiteur suit la
Trace écarlate laissée
Par le dernier soldat

Une montagne de chute d'os
Perce les bleus barbelés
dans la pâleur des premiers frimas

(lundi 3 novembre 1969 / Transparence des ténèbres)

mercredi 6 janvier 2010

Chryséïss


L'orage fait trembler la nuit
Avec un bruit écrasant



(PL photo "bouton d'iris" / 2009)







Comme celui d'une énorme
boule de fonte noire roulant lentement
sur le carrelage rouge irrégulier d'une
immense église froide

(mardi 6 mai 1969)

dimanche 3 janvier 2010

Au gré du vent


N'importe quoi
En suivant dans le froid
un papier fou poussé par le vent
Le temps d'un :
Hic
Tac
Crac
Boum
Croc
Tic
Toc
Le sourire d'un
Pacific
Tic Tac
Ah qui crac
Artis tic
Mastoc




(PL / croquis Pastel Boats / 1993)










Bouton du matin
Rose du midi
Flétrissure du soir
noir
poire
croire
Maine et Loire
Et encore c'est à voir.
- Sans réfléchir
Sans rougir

(vendredi 4 janvier 1969)

Au dessus


Les oiseaux morts de maquillage
S'envolent vers le pays des sages

(19 janvier 1970)




(PG / Huile Lecture fulgurante (détail) / 1998)





Fleur du temps


Le coquillage massue fut tout surpris
Quand entre deux éclairs il s'échoua sur une pente de ski
La banane en laissa tomber sa peau
Sur un pot qui sans un mot laissa partir un rot
La fourmi sa voisine n'avait plus bonne mine
Quand elle vit le poteau téléphonique garder toujours sa ligne
Sur un air Goth sortant de derrière un clandé




(PL /croquis crayon A-4 To Day / 2000)










Quand toi tu n'es pas là
Moi je suis las. Quand toi tu n'es pas là
Une deux. Une de là. Une de lasse
Une de Vegas
La montagne tue
La mer tue (me)
La campagne tue
Tu tues. Tutu
Poulbot. Poubelle
Poules belles. Poule d'eau
Poule d'haut.

(vendredi 13 septembre 1968)

Mineraizotta


Mineraizotta drome ent galpidonne grasselle
sucbo cairalle. Doroner ménah houter Caby
drome ent fome quy ot walterbeer.
Santasfic Caby ot grasselle outche quiz mégal
vispo raisoit quame on laivoitille doune leres.
qual. Bouhneuh arz quitelle sangoit.
Mineraizotta drome ent galpidonne grasselle sucbo cairalle

Drome Aquaize
Bouhneuh

(vendredi 3 janvier 1969)




(PL / croquis crayon Fée Rosse / 1993)










samedi 2 janvier 2010

Voïss


Hier c'était le printemps
Je n'ai rien écrit
J'étais trop content

(21 mars 1969)




(PL / croquis Pastel Limitations / 1993)










Vauclair


Risque un rien
Par dessus le sable et l'herbe libre
Un banc ; une allée
Et des arbres témoins et habitués
Odeur merveilleuse de la forêt
Le tout isolé

Un jour de pluie en juin. Dix sept ans !
Tu te souviens ?




(PL / Photo 2009 / Vauclair)








Pluie ; et le parfum des sous bois s'élève,
La pluie bienveillante écartait tout promeneur indiscret
Gardiens et protecteurs les grands arbres
Nous appartenaient

Mélange chaleureux de nos regards... Ton sourire.
Et ce petit point brillant dans tes yeux...
Je t'ai donné mon coeur.

Ce jour de pluie en juin. Dix sept ans !
Tu te souviens ?

(4 mars 1969)

Chat blanc chat noir


Un mariage en blanc
Dans une nuit noire
C'est curieux c'est tentant

Un mariage en blanc
Dans une nuit noire
C'est curieux c'est tentant
Quand on a vingt ans

Tu souris tu comprends
Le blanc c'est tentant
Tout est noir et tu as vingt ans
Tu souris et montres les dents
Aux passants

Mais combien de gens
Ont rêvé de blanc
En regardant le noir à vingt ans

Mais le noir
Qui fait briller l'espoir
Finit par briser le miroir
Tue le blanc et tue le noir




(PL/ Jacemine Aero / Huile 2001)







Un mariage en blanc
Dans une nuit noire
C'est curieux tentant

Mais le voile se salit
Mais le voile se noircit
Passe le chat blanc
Reste le chat noir

(8 février 1969)


note :
Par hasard on aperçoit un chat blanc
On croise naturellement des chats
blancs de noir tachés
Les chats noirs nous croisent très souvent

Mary


I
Dans ses yeux passaient
De merveilleux nuages
(29 janvier 1969)

II
De la lumière naissaientt ses lèvres
Et ses yeux étaient déjà un long poème
(5 mars 1969)

III
Le vent. Ses cheveux s'agitaient
Les prairies. Ses seins se découvraient
La mer. Ses yeux interrogeaient
Le soleil. Ses lèvres étaient une invitation
(5 mars 1969)




(PL / Femme huile 1973)










IV
Air marin. Cris d'oiseaux
Blottis dans quelques dunes sauvages
Nous avions pour témoins une foule de nuages
impassibles, indifférents et cérémonieux
... Les hautes herbes voûtées !
... Les vagues s'écroulaient sur la plage déserte
Ton corps frémissait sous ma main ...
(10 mars 1969)

V
Tes cils battent l'air
Farouches mais complices
(21 mars 1969)

VI
L'air frais de la mer
enveloppe la lande bretonne
Enfouie dans de chauds habits
Tu contemples les vagues
un cheveu te barrant le visage
(22 mars 1969)

VII
Les vagues sur les rochers se brisent
se fendent, s'écrasent
La bougie se consume.
Viens Mary, te réchauffer...
(25 mars 1969)




(PL / portrait Encre & pastel 1979)










VIII
Par delà les bornes rustiques des ans
Ton sourire perce l'écorce au bout de la branche
Tout baigne et se laisse porter
Le soleil est maître et animateur. Il se penche
Tu cours sur les galets qui frétillent
Ensemble nous savons ce qui est vrai
Même si l'eau du caniveau porte en son sein un papier
souillé
Le soleil tourbillonne, spirale et tous le suivent
Roi des abeilles
Ton odeur et tes baisers hantent la rosée du matin
Et si les mouches voltigent toujours pas bandes
Tu fuis encore comme toujours.
Ton ombre porte ses disciples
(1er avril 1969)

IX
Dans le rouge
Tes yeux renvoyaient l'éclat
du feu
Et tes cheveux étaient de douces
flammes jaune
(4 avril 1969)


La clarté du noir francien


La pluie étoilée inonde tes yeux
Ils brillent quand elle sèche
(29 janvier 1969)

La chanson de la fumée
Cerne ton coeur qui soupire
(30 janvier 1969)




(PL / croquis Web Roads/ 2000)










Je me souviens jadis
Tes cheveux bonds, courts
Ton regard souvent perdu
Dans un profond désert
(30 janvier 1969)




(PL / aquarelle "timide lune" 1993)










En 66
Je t'ai rencontrée
Je t'ai vue
Je t'ai entendue rire
me parler
Je t'ai vue souffrir sur la route du soir
(30 janvier 1969)


Ton souvenir est comme un éclair
Et mes rêves sont souvent orageux
(30 janvier 1969)



Un été


I
La récolte du soleil
Embrasse les collines
Sortant de leur sommeil
Mary plus que jamais câline
Se noie dans le blé mûri
Qui danse sous ses yeux éblouis




(PL /esquisse 1 huile 2007)







II
Les vagues se suicident sur le sable
Et tes cheveux sont collés par le sel




(PL /esquisse 2 huile 2007)








III
Tous les soirs nos yeux se lèvent aux étoiles
Tous les soirs se suivent
La nuit
Te
Connaît




(PL /esquisse 3 huile 2007)







IV
Ton empreinte souille le sable chaud
Ton empreinte est chaude
Ton empreinte est effacée
En Bretagne la mer nettoie sa couche




(PL /esquisse 4 huile 2007)







V
Les filles du Roussillon
ont le coeur chaud
les pieds dans la poussière
Et les dents
comme du papier blanc




(PL /esquisse 5 huile 2007)







VI
Bretagne !!
bretagne




(PL /esquisse 6 huile 2007)







VII
Mary a la peau bronzée
Les cheveux éclaircis
Le teint frais
Les yeux vifs
Mary a le coeur d'été
Mary dévore le soleil

(4 février 1969)




(PL /esquisse 7 huile 2007)








vendredi 1 janvier 2010

Les Enfants de Gorrhge


Les enfants de Gorrhge
Ont le coeur inhumain

Les enfants de Gorrhge
Ont du sang plein les mains
Les enfants de Gorrhge
Sous le vent des saisons
Les enfants de Gorrhge
Combattent les passions
Les enfants de Gorrhge
Jamais ne te diront
Les enfants de Gorrhge
D'où ils sont, où ils vont
Les enfants de Gorrhge
Accrochent à la nuit
Dans
Un
Eclair
Mille et une vie






(PL /huile / 1993)






(18-11-1968)

Lande bretonne


Quand je me retrouve seul
Que je contemple dans son linceul
La bruyère et les ajoncs
Qui fleurissent en cette saison
Je m'enivre de lande bretonne
Lande source de chimères
Où la nature est encore maîtresse
Et où plane le calme des mystères





(PL / photo / 12-2012)





L'étendue envoûtante jusqu'à l'horizon
L'étendue immense et étrangement profonde
Où le degré de l'absolu est extrême
Saoule mon coeur de pureté sauvage
J'aimerais t'aimer ici
La grosse boule de soleil avec abat-jour de nuages
Crée l'intimité pour deux

Mais je reste dans une profonde admiration
Devant ce paysage ensorcelant
Et je me laisse surprendre par la nuit fleurie de mille étoiles

(15-11-1968)

J'ai marché sur des souvenirs



Hier je suis retourné
Où j'aimais m'allonger en été
Mais hier la plage comme un ventre froid était déserte et sauvage
La mer, comme en été, contre les rochers s'acharnait, sauvage
Le sable était balayé par un vent froid
J'avançais, frissonnant, beaucoup d'images se réveillaient en moi
C'était hier
C'était l'hiver




(PL / photo / 2012)






(3-01-1969)

Moi, Toi, Soi



Quel solide !
Ô mère quel solide !
mais si sordide ...
Jeunesse perfide
Pourtant sans ride

Dieu me damne
Si je mens . Femmes !
Sors dans ton âme.
Oh! Regarde Madame
On tue son âme...

Malaxé par les idées des idées
des idées des idées des idées
des autres
Tu me vois tout autre

Temps si cruel
Déchire les ruelles
Pour voir le ciel





(PL/ croquis crayon Extraordinaire ascension /2000)









Crise épaisse
De bêtises

Etres ! Dans ce remous
Saoulez-vous.

(4-12-1968)



Psyché transparent


(ou la vraie vie du monde)


Et même sans vouloir trop en dire
Sous le soleil de plomb obscur
La mer ne se lasse pas et le coquillage de rire
La pluie de la terre refait la verdure

Les chevaux de la Table sont morts
Sans que de noir la forêt soit en deuil
Qu'importe le luxe et les mines d'or
Le chapeau va à la tête et la porte au seuil

Le cargo de liquide traverse-t-il une mer de bois ?
Fait-il naufrage sur une plage de nuages fins ?
Le chêne pleure-t-il devant un gland qui se noie ?
A qui les cheveux en rang serré tendent-ils la main ?

Comme le verre les questions s'entre-choquent
Comme la glace les réponses se disloquent
De "Jésus Machin" à Charles de Gaulle les gens se moquent
A cent rats préfère-t-on cent loques

S'il y avait deux jours par an
Les chiens vivraient-ils plus longtemps ?
Monsieur Freud a mal aux dents de dedans
Et coure voir le maître du subconscient

La rosée du soir
Les flots du Tibre
Le sein pour couard
Les artichauts en vente libre

Monde à l'envers
Envers du monde
Espoir de misère
Misère d'outre-tombe

Hirondelles d'un jour
Amoureux enlacés
Rose d'un amour
Océan de paix désiré

C'est l'infidèle pissant dans le calice
C'est le cri de Marie violée en Mars un soir
C'est le lépreux crachant avec malice
C'est le pénis crachant la vie dans un boudoir

Et même si sans vouloir trop en dire
La vraie vie du monde
C'est la mort. Mieux vaut en rire
Les morts meurent-ils dans leur tombe ?





(PL/ huile Sirène - Songe d'une nuit d'été / 1994)










Et après, et après
La sirène aux seins durs m'attire
Doux horizons sans ride...
Je me fous du monde entier

(20-11-1968)

Sourire de mimosa glacé


Mariés dans un même drap
L'eau à la bouche glacée
Dans une nuit de lune sur les toits
Ils s'aiment libérés

Les feuilles balaient le jardin glacé
Sans un souffle pourtant
Une rage tombe sur le marché
Et le peuple meurt en riant




(PL 2003 / photo minosa)






M'heurt Henry an !
M'heure temps riz y'en
taon

La cloche a sonné
Lac lot chat sot nez
Loche à son nez

Trépas (si fic)

Un chant de violons glacés
Pour un succès épais
Ne change la femme en cétacé
Ni l'homme en geai

Fin

Un champ deux vies au long glas c'est
Pour Rhin suc c'est épée
Noeud chant jeu l'affame ancet' assez
Ni l'eau mangeait

Faim

(21-11-1968)